|
Thomas Kirchner
Problems of an Illustrator : Daniel Chodowiecki, between Lavater et Lichtenberg
Physiognomy is seen as a discipline of the Enlightenment. Yet it was Enlightenment figures who were its most acerbic critics. In these polemics, the two names that appear most frequently in the Germanophone world are those of Johann Caspar Lavater and Georg Christoph Lichtenberg. The points of view of the Zurich theologian and the Göttingen physicist, and the question of the place that art occupies in the debates between the two protagonists have often been analysed. In contrast, the question of the impact of the different views on the production and methods of artists has not been widely considered. It thus seems very fitting to approach the problem by focusing on the Berlin artist Daniel Chodowiecki and his work. The outstanding illustrator of the German edition of Lavater’s Physiognomic Fragments, he also collaborated on the moral treatises of Lavater’s detractor, Lichtenberg. Even though Chodowiecki considered himself as only a straightforward illustrator whose role was to adapt into pictures the texts of the two authors, it is still the case that he must have lingered over the ideas expressed and considered their moral and, especially, artistic implications. Daniel Chodowiecki was peerless in questioning competing perspectives, especially as regards their artistic sugnificance. Thus it is appropriate to describe Danien Chodowiecki as an artist who had affinities with both Lavater and Lichtenberg, who oscillated between the two and who, even while feeling close to Lavater’s piety, ended up as an artist who followed the path beaten by Lichtenberg.
Thomas Kirchner
Les problèmes d’un illustrateur, Daniel Chodowiecki : entre Lavater et Lichtenberg.
La physionomique se considère comme une discipline éclairée. Pourtant c’est bien auprès des représentants des Lumières qu’elle se heurte aux critiques les plus acerbes. Lors de ces polémiques, les deux noms qui apparaissent le plus souvent dans les pays germanophones sont ceux de Johann Caspar Lavater et de Georg Christoph Lichtenberg. Les points de vue du théologien zurichois d’un côté et du physicien de Göttingen de l’autre ont souvent été analysés de même que la question de savoir quelle place occupe l’art dans ce débat entre les deux contradicteurs. En revanche, la question qui concerne l’impact des concepts respectifs sur la production et le travail des artistes n'a que peu été abordée. Aussi afin de mieux appréhender ce problème, il semble qu’une observation du graphiste berlinois Daniel Chodowiecki et de son œuvre soit particulièrement appropriée. Illustrateur exceptionnel de l’édition allemande des Fragments physiognomiques de Lavater, il collabore également aux traités moraux de son détracteur Lichtenberg et même si Chodowiecki ne se considère que comme un simple illustrateur qui se contente d’adapter en images les textes des deux auteurs, il n’en reste pas moins qu’il doit s’attarder sur les concepts et réfléchir à leurs implications morales et surtout artistiques. Daniel Chodowiecki n'a pas son pareil pour questionner les points de vue concurrents, concernant en particulier leur portée artistique. Voilà pourquoi il convient de tenter de décrire Daniel Chodowiecki comme un artiste, qui a des affinités avec les positions de Lavater mais aussi avec celles de Lichtenberg, oscille entre les deux et qui, même s’il se sent proche de la piété de Lavater, doit pour finir en tant qu'artiste suivre la voie empruntée par Lichtenberg.
Go back to Physiognony from Lavater to the Great War
|
|
|
|